De la famille traditionnelle à un modèle familial plus diversifié
Environ 40% des Français sont mariés, mais ce taux est en baisse depuis plusieurs années avec une hausse de la part des personnes célibataires. Malgré une légère augmentation après les années Covid, le nombre de mariages est en baisse sur le long terme, passant de plus de 305.000 mariages célébrés en l’an 2000, à seulement 242.000 en 2023. Le nombre de mariages catholiques a même diminué de moitié entre 2008 et 2019. Puisque les Français se marient de moins en moins, et à un âge de plus en plus avancé, on observe une forte augmentation des naissances hors mariage. En 2022, plus de 63% des naissances en France n’avaient pas lieu dans le cadre d’un couple marié. Pour s’unir, les Français se tournent de plus en plus vers le pacte civil de solidarité (PACS), dont près de 210.000 ont été conclus en 2022.Parallèlement aux types d’unions, le modèle familial français se diversifie également. La famille traditionnelle, composée de deux parents et d’au moins un enfant, reste majoritaire, mais les familles monoparentales ou recomposées deviennent plus fréquentes, sans oublier les familles homoparentales. Les femmes sont beaucoup plus nombreuses à élever seules leur enfant que les hommes. Autre avancée majeure, les femmes célibataires ou en couple avec une femme bénéficient depuis 2021 de la possibilité d’avoir recours à la procréation médicalement assistée (PMA). Une autre tendance est la baisse du nombre d’enfants par famille. En 2020, plus de 83% des familles françaises n’étaient composées que d’un seul ou de deux enfants.
Baisse de la natalité en France
Alors que la France faisait jusqu’ici figure d’exception en Europe, avec plus de 1,8 enfant par femme en 2020, le taux de fertilité le plus élevé du continent, il semblerait que l’hexagone suive à présent la tendance européenne de la baisse du nombre d’enfants par femme. Alors que près de 833 milliers d’enfants étaient nés en 2010, ils n’étaient plus que 678 milliers à naître en 2023, soit une baisse de 155.000 en seulement 13 ans.La baisse de la natalité résulte de différents facteurs, dont la baisse de la fertilité chez l’homme, le nombre moyen de spermatozoïdes ayant diminué de moitié entre 1973 et 2018, passant de 101 millions à 49 millions par millilitre de sperme. Chez les femmes, les problèmes d’infertilité concernent en particulier celles touchées par l’endométriose.
De plus, les femmes françaises veulent moins d’enfants. Alors qu’elles sont toujours une majorité à vouloir au moins deux enfants, de plus en plus de femmes y renoncent. C’est le mouvement d’origine anglo-saxonne « childfree ». En 2022, 13% des Françaises indiquaient ne pas vouloir d’enfant, contre seulement 2% en 2006. Parmi les raisons citées, on trouve surtout l’épanouissement personnel et l’envie de rester libre, mais aussi le changement climatique, qui inquiète particulièrement les jeunes générations. Un autre facteur est d’origine économique, puisque de plus en plus de Français rencontrent des difficultés financières, notamment en raison de la forte inflation qui a touché la France ces dernières années. Pour plus de précisions, n’hésitez pas à consulter notre page sur la situation économique de la France./.